mercredi 27 juin 2018

De l'histoire de mes figs à mes figs d'histoire (III)

Troisième partie - les années 2000 : le jeu d'histoire avec figurines, un nouvel espoir ?

« Tout vient à point à qui sait attendre »

Au début des années 2000, je passe de nombreuses nuits à jouer sur PC...

Début 2004, je deviens papa, ce qui me calme aussitôt au niveau des jeux vidéos, mais je passe encore beaucoup de temps sur Internet !
Heureusement, je ne cède pas à l'attrait de World of Warcraft (WoW) !

L'été de cette même année, après 10 ans en région parisienne, nous partons nous installer en Bretagne.

La revue Vae Victis, que j'achète alors plus sporadiquement, m'amène à consulter régulièrement le portail TMP (The Miniatures Page [http://theminiaturespage.com]).
J'y découvre des commentaires élogieux sur une règle venant de Nouvelle-Zélande, un jeu à la mécanique simple avec des figurines sur le thème de la Seconde Guerre mondiale : Flames of War (FoW)

La couverture de la V1 de FoW (2002)
Je m'inscris aussitôt sur le forum officiel de Battlefront (éditeur de FoW) où il me faut choisir un pseudo : j'opte alors rapidement pour « Neelix », nom d'un personnage farfelu de la série Star Trek Voyager ! Ce pseudo ne m’a pas quitté depuis car je l’utilise encore sur tous les forums de jeux, parfois avec la variante Neelix35.
Neelix, chef cuisinier et... conseiller
moral à bord de l'
USS Voyager 

À l’époque, je trouve également un forum en français, administré par le Captain Kirk (ça ne s'invente pas !) et qui n'est autre que le sympathique gérant de la boutique de jeux Dreamfactor à Toulon.

Ayant déjà un petit stock de maquettes au 1/72, je décide rapidement d'adapter FoW à cette échelle pour y jouer avec mon beau-frère, au lieu de céder à l'échelle officielle en 15mm (ou 1/100).

Ma participation de plus en plus active sur le forum français de FoW, notamment pour des traductions à destination des membres anglophobes, me vaut d’être sélectionné pour intégrer l’équipe de traduction de la V2 française.

La couverture de la V2 de FoW (2006)

À partir de ce moment-là, de fil en aiguille, j’ai commencé à développer un véritable attrait pour le jeu de figurines. Une nouvelle passion s’ouvrait à moi...

PARTIE I - PARTIE II - PARTIE III

LDZA, mon nouveau craquage zombiesque !

Repentez-vous, pécheurs ! La fin du monde est proche.

Je ne peux pas dire que je ne suis pas déjà équipé en matière de jeux de zombies !

Je suis même allé jusqu’à me séparer d’une boîte de Zombicide l’année dernière, car j’estimais que j’avais déjà bien mieux en vrai jeu de figurines. En effet, Zombicide reste un concept intéressant, mais, en tant que joueur de figurines, il était quelque peu frustrant de se retrouver cantonné à des déplacements par zones sur un plateau de jeu sans le moindre décor 3D !

J’ai vite pallier ce manque de liberté et de décors grâce au KS de Mantic Games, The Walking Dead: All Out War.



Puis, plus tard, j’ai profité d’une offre intéressante sur un bundle Project Z de Warlord Games !



Mais, récemment, au gré de mes pérégrinations sur FB, je suis tombé sur une offre de pré-commande d’un autre jeu du genre, qui s’avérait surtout différent des autres par son approche. Ayant déjà le nécessaire en figurines et décors, je me suis dit que, pour une vingtaine d’euros la règle sympa en couverture cartonnée, ça valait le coup de se lancer !

J’ai donc craqué pour Last Days: Zombie Apocalypse (LDZA) de Osprey Games. Et je ne regrette pas !



En effet, la sortie officielle est annoncée au 28 juin 2018, mais je l’ai déjà reçue avec quelques jours d’avance ! Je n’ai fait que survoler la règle, pour l’instant, mais ça s’annonce plutôt bien !

Au départ, on dispose d’un budget de 100 points de « récup’ » (Scavenge points) pour constituer sa bande.
On commence par choisir un chef avec un des trois « alignements » suivants : altruiste, neutre ou égoïste. C’est ce qui orientera le climat général régnant dans le groupe.
On décide d’un refuge pour la bande parmi une liste (église, centre commercial, ferme, commissariat, etc.), chacun avec ses avantages et inconvénients. Cela aura une importance par la suite.
On constitue ensuite le reste de la bande en sélectionnant des personnages avec chacun un profil et un alignement. La plupart auront un alignement proche de celui du chef. On peut même choisir un chien parmi les personnages !
Et, enfin, on équipe et on arme tout le monde. L’arsenal disponible remplit un grand tableau sur une page entière !

Vous l’aurez compris, ce jeu se veut plus comme le prétexte idéal à une campagne au cours de laquelle on tentera de faire survivre sa bande. Sous les assauts répétés des hordes de zombies, il faudra parfois abandonner le refuge pour un autre (forcément d’un type différent, d’ailleurs), y laissant par la même occasion une grosse partie du matériel récupéré... et même jusqu’à certains membres du groupe ! Sauf s’il s’agit d’un « déménagement » volontaire et donc anticipé, auquel cas le stock de matériel suivra le groupe de survivants jusqu’à leur nouveau refuge !

Le jeu peut toutefois se jouer en partie « one shot » sans problème !

La surface de jeu est généralement de 90 par 90 cm. Si on part sur une surface plus grande, on augmentera les zones de déploiement en conséquence afin de privilégier l’action. Les zombies attirés par le bruit apparaîtront d’ailleurs au plus près de l’action, et non en bord de table, dans ce cas.

La mission de base est bien entendu la lutte entre deux bandes pour récupérer des ressources, représentées par des jetons. Cinq autres missions sont proposées, allant de la protection d’un refuge contre un assaut jusqu’au sauvetage d’un survivant isolé en passant par la lutte entre bandes adverses pour savoir qui va récupérer le seul véhicule permettrant d’échapper à une horde de zombies.

Le système de jeu fait la part belle aux marqueurs en tout genre (bruit, munitions, etc.), mais le fait de pouvoir en remplacer plusieurs par un micro-dé indiquant le nombre permet de relativiser sur cet éventuel désagrément pour certains joueurs. Cette règle recrée très bien le climat tendu auquel pourrait faire face une bande de survivants en cas d’apocalypse zombie !

En espérant que cela va enfin me décider à monter et peindre mes figurines de zombies et survivants déjà accumulées !

jeudi 21 avril 2016

De l'histoire de mes figs à mes figs d'histoire (II)

Deuxième partie - les années 90 : de l'apogée au déclin... rôlistique

« Ô rage ! ô désespoir ! ô viellesse ennemie ! N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ? »

La fin des années 80 fut marquée par la sortie de Star Wars D6, ce qui me permit enfin de partir à l'aventure, blaster au poing, dans une galaxie lointaine, très lointaine !
Star Wars D6 reste pour moi le meilleur JdR dans cet univers...

Mais ce fut surtout l'arrivée de la version 2 d'AD&D qui proposa une véritable révolution dans nos explorations de « donjons » !
Le « nouveau » Manuel des Joueurs... ... et son pendant, le Guide du Maître !

Autant vous dire que les parties avec mon petit groupe local s'enchaînaient au début des années 90, au point de délaisser peu à peu le club de Metz...

En parallèle, je jouais un investigateur dans la mémorable campagne des Masques de Nyarlathotep dans la petite ville du coin : mon perso a survécu jusqu'au bout, non sans y laisser une partie de sa santé mentale, j'avoue...
Une campagne inoubliable et de qualité pour le jeu l'Appel de Cthulhu !

Toutefois, les études, un déménagement en région parisienne et le service militaire (1995) m'ont éloigné de mon groupe de joueurs habituels...

Les « infidélités » que je pouvais faire auparavant à la boutique Excalibur lors de mes rares escapades à Paris devinrent ainsi une habitude : je fréquentais régulièrement l'Œuf cube et la boutique Jeux Descartes de la rue des écoles...

Malheureusement, c'était plus par « collectionnite aiguë » que pour véritablement jouer... car de parties je n'en eut plus guère, une fois Parisien ! Si ce n'est quelques tentatives avec des joueurs inconnus, mais rapidement avortées... la magie ne prenant plus...

Alors, grâce à quelques hors-série de la revue Casus Belli et notamment les premiers numéros de Vae Victis, je m'orientais bientôt vers des wargames à hexagones sur lesquels je tentais du jeu en solo, notamment des jeux de combat aérien : Air Force, Flight Leader, etc.
Des « Warbirds »... ... aux avions de chasse à réaction !

Malheureusement, je ne pus m'en contenter bien longtemps : le jeu vidéo sur PC prit dès lors rapidement le relais... en commençant par les aventures d'une certaine « profanatrice de sépultures » à forte poitrine !
Ah, Lara, que d'aventures j'ai pu vivre avec toi !?!


PARTIE I - PARTIE II - PARTIE III

De l'histoire de mes figs à mes figs d'histoire (I)

« Je vous parle d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître... »

En effet, quoi de mieux pour introduire ce premier billet d'une série dans laquelle j'ai décidé de vous narrer comment j'ai découvert le monde des figurines et pourquoi je ne l'ai guère quitté depuis...

Première partie - Les années 80 : l'Âge d'or du jeu de rôles

Avant toute chose, sachez que je vais avoir 45 ans à la fin de cette année (2016)... Ça, c'est fait, et surtout ça vous évitera de calculer par la suite... Les années 80 ont donc représenté toute la période de mon adolescence.

À l'époque, mon père était abonné à la revue Jeux & Stratégie depuis le n°1 (janvier 1980), revue que je lisais de bout en bout et qui m'a permis de forger l'esprit logique propre à mon métier d'informaticien aujourd'hui. Mais cette revue abordait tous les types de jeux et notamment le jeu de rôles (JdR) et ses... figurines !
Superbe n°4 déjà, mais... ... c'est le n°18 (décembre 1982) avec son dossier spécial qui a été LE déclencheur !


1983 : j'accompagnais mon père et ma sœur aînée à un salon des assoc' organisé par l'ENIM, l'école d'ingénieurs de Metz. J'y voyais pour la première fois des figurines fantastiques en plomb... En discutant avec un des étudiants, mon père apprit que, le jour-même, le club de jeux « l'Épée reforgée » organisait une portes-ouvertes ! Ni une ni deux, nous nous y rendions... Et j'assistais à l'initiation de ma sœur à un jeu de rôles fantastique... Non pas Donjons & Dragons (D&D) comme vous pourriez vous y attendre, mais l'Ultime Épreuve, le premier JdR médiéval-fantastique français, qui venait juste de sortir.

Ce fût une révélation pour ma sœur... Moi, je ne me rendais pas encore compte de ce qui se jouait sous mes yeux, mais je sentais que c'était bien cool ! Le club nous dirigea vers LA boutique spécialisée de l'époque à Metz : Excalibur ! Toutes ces figurines sous mes yeux de jeune adolescent... Wow, c'était une journée géniale ! Nous sommes rentrés à la maison avec un exemplaire de l'Ultime Épreuve, quelques dés polyédriques et... nos premières figurines ! L'été 1983 fût d'ailleurs le cadre de mes premières aventures med-fan dans le monde de Linaïs avec mon frère et mes sœurs, l'aînée assurant le rôle de MJ.

Septembre 1985, je rentrais en seconde. Un midi, je tombe sur 3 élèves de ma classe autour d'une table en train de jouer avec des dés polyédriques et des figurines : une partie de D&D ! C'est un prof de collège qui les avait initiés... J'intègre rapidement le groupe, d'autant que je m'étais dégoté un exemplaire d'occasion du Monster Manual pour AD&D, les règles avancées de D&D, à la FNAC de Metz...

S'ensuivit une période très active où je prenais rapidement le rôle de Maître du Donjon (MD) en passant à AD&D (au lieu de D&D) avec un petit groupe constitué de gars de mon village. Il faut dire que je leur faisais découvrir un monde d'aventures bien plus passionnantes que leurs régulières virées en mobylette au troquet pour des parties de baby-foot ou de billard...

En parallèle, je fréquentais régulièrement la boutique Excalibur où je m'approvisionnais en suppléments (souvent en anglais), dés spèciaux et... figurines : une belle collection commençait... Je me souviens encore du sympathique gérant de la boutique, Jean-Marc Daniszewski, qui fonda en 1986 la société Oriflam (traductions de Stormbringer, Runequest, Cyberpunk, etc.). Je m'inscrivais également au club de l'Épée reforgée où je passais des samedis soirs mémorables entouré de trentenaires qui me firent découvrir de nombreux jeux comme l'Appel de Cthulhu, MERP (JRTM), Chill, Maléfices, Jorune, Traveller, etc.
Il me reste encore ce porte-mines avec le logo du club, un des goodies de l'époque, désormais « collector »...
J'y côtoyais Denis Beck qui plus tard participera notamment aux suppléments Laelith de la revue Casus Belli en collaboration avec Jean Balczesak (Jeux Descartes), un ancien du club de Metz lui aussi.

Enfin, cette seconde moitié des années 80 vit également mes débuts en traduction de règles, surtout pour mon groupe de joueurs au début...

PARTIE I - PARTIE II - PARTIE III

La fig à ses raisons que la raison... a tort !

Ce (double) détournement du célèbre adage de Pascal est l'occasion de vous présenter à la fois le fil conducteur de ce blog et le ton que je souhaite lui donner...

En effet, les articles que vous pourrez y découvrir très prochainement traiteront essentiellement d'une de mes grandes passions du moment qu'est le jeu de figurines (ou figs, pour les intimes).

Toutefois, loin de moi l'ambition de me positionner en tant qu'expert de la figurine : je laisse cela à d'autres blogs et sites déjà présents...

Au contraire, je souhaite avant tout (et sans trop me prendre au sérieux) vous faire partager mes découvertes, mes doutes, mes expérimentations, mes satisfactions... et mes acquisitions compulsives de nouvelles figs !

Eh oui, nous y voilà...

« MI-FIGS, MI-RAISON » (le titre de ce blog pour ceux qui n'auraient pas suivi...) se veut refléter l'ambivalence qui me taraude l'esprit depuis plusieurs mois : craquer en achetant une nouvelle bande de figurines pour le jeu hyper-tendance du moment (car après ce sera bien évidemment trop tard) OU BIEN résister à la tentation en me disant qu'elles ne feront que rejoindre toutes les autres figs déjà accumulées et qui prennent la poussière en attendant que je trouve le temps de m'en occuper ? Cruel dilemme que celui-ci...

Certes, j'ai bien conscience que la plupart des joueurs de figurines font face aux mêmes doutes et interrogations... voire tentations ! Si j'ai décidé de me lancer enfin dans la blogosphère, c'est surtout comme une sorte de thérapie...

Je joue aux figs mais je me soigne !

J'espère que vous prendrez autant plaisir à consulter régulièrement ce blog que j'aurai à l'alimenter en articles ou billets...

Bonne lecture ludique à tous !